L'aspect écologique

Avantages :

● Tout d'abord, par définition le biodiesel est une énergie renouvelable, puisque tant que l'on cultivera les plantes nécessaires à sa fabrication, les ressources nécessaires à sa production seront renouvelables à l'échelle humaine.

● La fabrication du biodiesel est une production d'énergie en cycle fermé. Ce que l'on appelle cycle fermé est un système où les ressources utilisées pour la fabrication sont ensuite récupérées lorsque l'on utilise le produit fabriqué. Pour l'émission de gaz à effets de serre par exemple, rien n'a été émis, rien n'a été absorbé. Fonctionner en cycle fermé garantit une production sans impact.

Pour le biodiesel, il semblerait que ce cycle soit bien présent :

A partir de la graine de colza ou de tournesol, au pressage on obtient simultanément l'huile, qui servira à la production de biodiesel, et un autre produit qui est appelé tourteau.
(Pour un litre de biodiesel au final, 1,95kg de tourteaux de colza ont été produits).
Les tourteaux sont très riches en protéines et servent à nourrir les animaux d'élevages . Ces animaux produisent de la viande, du lait, utilisés pour nourrir les Hommes, mais ce sont des animaux, ils produisent donc aussi de l'engrais. Cet engrais peut ensuite être utilisé par les agriculteurs pour produire du colza.

A l'étape de la transestérification, l'huile transformée donne du biodiesel et aussi de la glycérine. Cette glycérine sera ensuite recyclée, puisqu'elle est utilisée par les industries pharmaceutiques, cosmétiques et chimiques.



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Enfin, lors de son utilisation, lors de la combustion du biodiesel dans les moteurs, d'autres déchets vont encore être rejetés, le plus important est le dioxyde de carbone. Mais ce dioxyde de carbone sera ensuite consommé par la plante de colza en train de grandir en utilisant la photosynthèse.

Nous pouvons observer ce processus à travers ce schéma du cycle fermé du biodiesel :


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● Sur l'équivalent d'un hectare de graines de colza pressé, la quantité de tourteaux rejetés va permettre de nourrir des vaches laitières, qui produiront 10 000 litres de lait. L'hectare de colza, utilisé pour le biodiesel et non pas pour un besoin alimentaire, va quand même pouvoir remplir des besoins alimentaires indirectement.


● La France est obligée d'importer 45% des protéines végétales que consomment ses élevages. Le soja, principal concerné, est importé du Brésil et d'Argentine où la culture d'OGM est autorisée. Ces importations sont très coûteuses car elles sont fortement consommatrices d'énergies fossiles (pour les transports).
En fabricant du biodiesel en France, on a donc des tourteaux de colza prêts sur place. Une tonne de biodiesel produite permet donc d'avoir une tonne de tourteau de colza, et donc une tonne de tourteaux de soja à importer en moins. Les économies réalisées sont alors importantes, écologiquement, mais aussi économiquement (on pourrait placer cet avantage dans le côté « économique ».



Inconvénients :


● Le bilan est plus négatif pour les émissions de protoxyde d'azote N2O, qui augmentent lorsque les jachères sont remplacées par des cultures intensives avec fort épandage de nitrates de synthèse, ce qui est souvent le cas. L’impact sur l’acidification est donc défavorable. Il y a aussi augmentation de l’usage de pesticides et la perte de biodiversité lorsque les cultures énergétiques remplacent la jachère.


● Le biodiesel est à l'origine de nombreuses critiques. En effet, le colza n'est pas toujours la plante utilisée, puisque certaines méthodes de fabrications utilisent maintenant l'huile de palme, produit moins coûteux mais beaucoup plus polluant. Car la production d'huile de palme est responsable d'une très grande déforestation, et surtout la culture de palme à huile est une culture qui fatigue beaucoup la terre, qui rejette beaucoup de dioxyde de carbone à la production.
Ci-dessus : Exemple de déforestation de la forêt amazonienne au Brésil, les parcelles découpées par l'Homme se multiplie au coeur de cet espace naturel, toutes les 7 secondes c'est l'équivalent d'un stade de football qui disparait. (Image Google Earth)

Le raisonnement en cycle fermé se déséquilibre rapidement. Ici, on en vient à la même concurrence qu'il peut y avoir dans des produits alimentaires. Huile de palme polluante et bon marché, ou huile de colza plus respectueuse et plus chère ? Malheureusement, les pays du Sud économique en majorité ont très vite fait leur choix, du bon côté économique, du mauvais côté écologique.

Mais il ne faut pas non plus transformer ce biocarburant en pollueur. Certaines critiques viennent à dire à propos du système équilibré «ce bilan, apparemment neutre, est négatif puisqu’il faut impérativement, non pas équilibrer l’absorption et l’émission de CO2, mais la réduire de façon draconienne.».



Attention, il faut savoir se fixer des objectifs que l'on peut atteindre. Si nous pouvions ne serait ce qu'annuler totalement les émissions de dioxyde de carbone de l'espèce humaine, l'avenir écologique de la Terre serait profondément modifié et le progrès serait déjà immense ! Le biodiesel n'est peut-être pas une solution sur le très long terme si l'on souhaite réduire les quantités de dioxyde de carbone de la Terre. Mais sur le long terme pour stabiliser ces quantités, oui cela pourrait être une solution, sur le plan écologique.




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